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Résilience : Notre Pouvoir Caché

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    Admin
  • il y a 8 heures
  • 3 min de lecture

La résilience : ce que George Bonanno nous apprend sur notre capacité à traverser la vie



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On parle souvent de résilience comme d’une qualité exceptionnelle, presque héroïque, réservée à quelques personnes “fortes”, dotées d’un mental d’acier. Pourtant, les recherches de George Bonanno, psychologue et pionnier de l’étude scientifique du deuil et du trauma, racontent une tout autre histoire : la résilience est naturelle, flexible, et étonnamment commune.


Bonanno a observé des milliers de personnes confrontées à des pertes, des accidents, des épreuves bouleversantes. Ce qu’il a découvert a renversé bien des idées reçues : dans la majorité des cas, les êtres humains reviennent vers un équilibre émotionnel sans s’effondrer, sans rester brisés, sans être condamnés à des années de souffrance psychique.Non pas parce qu’ils sont insensibles, mais parce que le vivant — notre corps, notre système nerveux, notre psyché — est profondément organisé autour de la capacité à s’adapter.


La résilience n’est pas un état, c’est un mouvement

Contrairement à l’image figée d’une force intérieure gravée dans le marbre, Bonanno décrit la résilience comme un processus fluide.Un ajustement continuel.Un balancement entre vulnérabilité et ressources.

Parfois, on pleure.Parfois, on rit malgré tout.Parfois, on fonctionne presque “normalement” alors que la vie vient de basculer.

Et tout cela fait partie de la résilience.

Elle n’a rien d’une ligne droite.C’est une oscillation — naturelle, organique — qui nous ramène progressivement vers un terrain intérieur un peu plus stable.


La flexibilité : le cœur de notre adaptation

Au centre de son travail, Bonanno met un mot essentiel : flexibilité.La résilience n’est pas “tenir bon”, “rester fort” ou “ne pas craquer”.C’est pouvoir varier sa réponse selon le contexte.

Pleurer quand c’est juste.Agir quand c’est nécessaire.Demander de l’aide.Se recentrer.Savoir changer de stratégie si la première ne fonctionne plus.

Ce n’est pas la force brute qui permet de traverser les épreuves, mais la capacité à moduler, ressentir, réajuster.

Comme un roseau qui plie sous le vent mais ne rompt pas.

Nous ne sommes pas façonnés par ce qui nous arrive, mais par la manière dont nous y répondons

Bonanno insiste : il n’existe pas de réaction “normale” ou “idéale” face à l’adversité.Chaque personne navigue avec son histoire, ses appuis, son tempérament, son environnement.Deux individus exposés au même choc ne réagiront jamais de manière identique.

La résilience n’est donc pas une comparaison.Pas un concours de courage.Encore moins une injonction à “aller bien”.

C’est un chemin intime, souvent discret, parfois invisible, où chacun avance selon un rythme qui lui est propre.


L’importance des liens et du sens

Une autre grande révélation de ses recherches : nous sommes profondément relationnels.Même lorsque nous traversons la douleur en silence, ce sont souvent les liens — humains, symboliques, communautaires — qui nous aident à nous réorienter.

Un regard qui soutient.Une présence qui ne juge pas.Un geste simple.Une histoire dans laquelle on peut se reconnaître.

La résilience se tisse souvent dans ces espaces subtils de connexion, où quelque chose en nous recommence à sentir qu’il n’est pas seul.


Et si la résilience était déjà là, en vous ?

Ce que George Bonanno nous invite à revisiter, c’est cette idée essentielle :la résilience n’est pas quelque chose que l’on doit créer de toutes pièces — elle est une capacité native du vivant.

Elle se manifeste parfois timidement, parfois avec force.Elle peut être soutenue, encouragée, réapprise.Mais elle n’est jamais absente.

Chaque fois que vous avez traversé une situation difficile et que, malgré la confusion, une part de vous a continué à avancer…Chaque fois que vous avez trouvé un minuscule appui, un souffle, une main tendue…Chaque fois que vous avez ressenti une étincelle d’espoir dans un moment d’obscurité…

C’était elle.


La résilience n’est pas une performance.C’est un mouvement de la vie en nous, un mouvement qui sait — d’une manière souvent mystérieuse — se frayer un passage vers demain.

 
 
 

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